Naissance de l’œuvre VIPA
Comment est née la VIPA et comment cette vision est-elle venue dans le cœur du serviteur Alain-Pascal M. ?
Tout ceci est venu d’un constat simple :
Quelle est la place de l’Afrique dans le monde ? Qu’est-ce que Dieu veut faire pour l’Afrique ? Qu’est-ce que Dieu veut faire avec l’Afrique ?
Alain-Pascal M.
Vous en conviendrez que ces questions peuvent paraitre banales, mais pour nous qui sommes africains et nés en Afrique, nous avons toujours cette question au bout des lèvres surtout quand nous donnons notre vie à Jésus et qu’on a l’impression que dans le conseil des nations les pays africains sont toujours délaissés.
Depuis la deuxième moitié des années 90, nous avons lu des livres qui parlaient justement de la place de l’Afrique dans le conseil des nations ; j’en avais également lu dans mon cursus scolaire et toutes ces lectures ont servi à éveiller ma conscience.
« Une saison blanche et sèche » d’André Brink, qui parlait des conditions des noirs, « Rouge est le sang des noirs », « Un turbulent silence », etc. Tous ces ouvrages étaient des ouvrages d’interpellation sur la condition noire. Alors comme tout chrétien un peu engagé dans leur foi, nous nous posions la question suivante : si tel est la condition des noirs alors qu’elle est la vision de Dieu pour l’Afrique ?
C’est de là qu’il y a eu « la vision de l’Afrique ».
Nous nous demandions ce que Dieu pensait de ce continent, d’autant plus que nous avons grandi dans un contexte où il nous avait toujours été dit que l’Afrique était maudite, que le gouvernement était maudit, et nous commencions à accepter ces mensonges historiques comme des vérités.
Avec le Saint-Esprit, nous avons compris que ce n’était pas vrai, que Dieu n’avait pas maudit une partie du monde et béni l’autre. Il nous fallait juste revenir sur la parole, sur la révélation de ces mystères pour comprendre que ce n’était pas le fruit de la coïncidence et du hasard.
Depuis le temps d’Abraham jusqu’au temps des apôtres, en particulier avec l’eunuque éthiopien, nous avons compris, dans ce temps de la fin que nous vivons, qu’ autant la foi chrétienne est en train de mourir en occident, autant il plait à Dieu de se servir de l’Afrique pour maintenir la flamme dans le monde et bénir le monde par l’évangile.
Historique
Les débuts
Initialement, quand nous sommes arrivés en France, il s’agissait un peu d’un premier ministère qui servait à instruire les chrétiens ressortissants de l’Afrique sur la place de la prophétie biblique sur l’Afrique, et lutter contre le faux pessimisme chrétien, c’est-à-dire des gens pensant que Dieu ne peut rien faire pour l’Afrique. Il faut dire que c’était important pour nous. Ceux qui sont nés en France et ailleurs ne voient pas les choses de la même manière. Cela n’a rien à voir avec la séparation ou autre. Simplement, quand nous venons de quelque part, naturellement nous nous posons des questions sur notre histoire. Dans les églises qui nous recevaient, nous passions beaucoup de temps à prier pour les pays africains de manière prophétique, et les sujets principaux étaient : (i) que le Seigneur accomplisse sa vision sur l’Afrique (ii) que pense le seigneur de l’Afrique ? (iii) que Dieu se serve de l’Afrique comme il veut, en débit de tout ce que nos yeux voient !
Nous avons passé quelques années à prier ainsi jusqu’à ce que Dieu nous fasse comprendre que la révélation est progressive, et qu’aucune vision divine ne peut s’accomplir dans la vie d’un homme sans entretenir l’évangile.
Vous connaissez peut-être Romains 1 verset 16 :
Car je n’ai point honte de l’Évangile: c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec
Romains 1:16
En conclusion, l’Afrique ne pouvait pas entrer dans sa destinée prophétique sans l’évangile. Nous nous sommes ainsi concertés pour comprendre qu’il fallait non seulement prier, mais agir pour cela.
Comment devions nous agir ?
Par le travail pour que l’évangile pénètre tous les compartiments des nations africaines et qu’au travers d’elles l’évangile pénètre aussi le reste du monde.
Donc en accord avec les églises, ce qui n’a pas été facile car les gens ne comprenaient pas au départ, certains ont compris un peu sans toutefois s’engager, mais nous avancions selon que le Seigneur nous faisait grâce de le faire.
Aujourd’hui, des églises se font partenaires et des ouvriers viennent apporter leur contribution dans la prière et travailler à ce que l’évangile avance dans les lieux non atteints des nations africaines. Cela se fait en partenariat avec les églises en Europe, ici en France, mais aussi avec les églises locales africaines comme celles du Cameroun, du Togo, du Bénin, du Burkina, du Maghreb, de la Lybie, etc.
C’est ainsi que nous sommes arrivés à la VIPA, Vision pour l’Afrique.